Hirsingue patrimoine : Habitat, coutumes et vie associative - histoire.
A betsi eber Hersega un d'r Sundgau.
Accueil A propos Pourquoi Recherche Plan du site Décryptage photos
Contact Mentions légales Annuaire News letter Technique

Quoi de neuf ? Liens sundgauviens
Habitat Coutumes Vie associative Hirsingue.Comm Agenda Pages d'histoire



Une petite fille juive, Rachel, vécut à Hirsingue pendant quatre ans.
(1826 - 1830).



Elizabeth Rachel FELIX, dite Rachel,
une actrice qui relance le goût pour la tragédie classique.




Hirsingue
Habitat coutume associations
Sundgau Sud Alsace
- histoire
Die Pfarrgemeinde des Kantons Hirsingen,
ihre Alterthümer und Gotteshäuser.

Les Paroisses du canton de Hirsingue".
par François-Joseph Fues,
curé de Hirsingue, 1879.

Elizabeth Rachel FELIX, dite Rachel
une actrice qui relance le gout pour la tragedie classiquel


Une petite fille juive vécut à Hirsingue pendant quatre ans, il y a environ un demi-siècle, qu'en honnête chroniqueur je ne puis passer sous silence.

Elle s'appelait Elisabeth Rachel Felix. Son père, Jacob Felix, était un mercier ambulant; sa mère s'appelait Theresia Felix.

Elle naquit en Suisse en l'an 1821 à Mumpf en Argovie.

Elle avait environ cinq ans lorsqu'elle arriva à Hirsingue.

Son père était un homme extraordinairement habile et retors mais qui abusa de ses dons pour jouer tous les tours pendables de la terre.

Pour rien au monde je ne veux manquer de remarquer que Hirsingue ne reçut, après la Révolution, non seulement des employés municipaux de toutes sortes et venus d'ailleurs, mais que le village, chef-lieu de canton tranquille près de la frontière, fut aussi choisi comme refuge par toutes sortes de coupeurs de bourses, de saltimbanques et de "noceurs de granges" ("Scheuernburzlern").

L'un des plus futés de ces aventuriers était Jacob Felix qui fut arrêté à cause de ses coups et fut condamné à une peine de prison de deux ans.

Sa femme Theresia demeurait dans la maison de l'israélite Franz Sommer dans le bas village, où elle donna naissance le 19 février 1825 à un petit garçon auquel elle donna le nom d'Alexandre.

Pour se procurer du pain, à elle et à ses enfants, elle envoya sa petite fille Elisabeth Rachel dans le village et dans les alentours par mendier quelque argent grâce à ses chansons.

La petite fille avec ses jolis yeux brillants et sa belle et singulière voix, se fit remarquer même par les indifférents et les aumônes ne manquèrent point.

C'était là les débuts modestes d'une carrière des plus brillantes aux yeux du monde et du public des théâtres.

Cette fillette n'était autre que la tragédienne célèbre partout en France sous le nom de Mlle Rachel.

Après que Rachel demeura quelques années à Hirsingue, elle arriva à. Lyon où son père donnait des leçons de langue; plus tard, il déménagea à Paris; dans les deux villes, elle chercha à gagner de l'argent dans les rues et les cafés en chantant.

Dans la capitale française, Choron, directeur de l'école de musique religieuse, découvrit le talent rare mais encore non formé de la jeune Rachel et par son intermédiaire, elle entra à l'école de déclamation de Pagnon Saint-Aulaire.

Plus tard elle fréquenta le Conservatoire.

Elle fit une première apparition en l'an 1836 déjà dans un petit théâtre; en 1837, elle joua au Théâtre du Gymnase; en 1838, elle entra enfin dans le grand Théâtre français (la Comédie française) qui l'engagea en 1840 avec un cachet annuel de 60.000 francs.

« C'est là qu'elle connut le triomphe dû à son puissant organe vocal, son imposante silhouette, son vigoureux jeu de mime et son sens dramatique dont elle dépassa de loin les limites qu'on croyait jusqu'alors permises.

Elle monta aussi, interprêtant des rôles titres, sur les scènes les plus importantes d'Allemagne, d'Angleterre, de Russie et d'Amérique du Nord.

De retour d'Amérique vers Paris, souffrante et contrariée par le triomphe qu'obtenait sur scène Adelaïde Ristori, elle se rendit en Egypte 'pour y recouvrer la santé.

Mais, de retour à Paris, sa maladie s'aggrava à l'automne 1857, elle s'installa dans une villa près de Lyon et y mourut le 4 janvier 1858.

On l'enterra à Paris, au cimetière du Père Lachaise.

Rachel mourut millionnaire et fut acclamée de son vivant dans les plus célèbres théâtres de cette terre par les citadins des grandes villes les plus avides de jouissances et par les princes de ce monde.

Mais tout cela ne pèse d'aucun poids sur la balance de l'éternité.

Dans les dernières années de sa vie, Rachel n'était ni juive, ni chrétienne, elle avait des enfants auxquels fut refusé l'honneur d'une origine légale.

Traces de la communauté juive de Hirsingue :
- la communauté juive par le curé Fues.
- la synagogue.
- une petite fille juive, Rachel, vécut à Hirsingue pendant quatre ans, il y a environ un demi-siècle.
Rachel : en savoir plus via le site du judaïsme alsacien...
la super star.
- repères économiques et historiques de la communauté juive de Hirsingue en 1910



Personnages célèbres de Hirsingue : les Israélites.



Pour en savoir plus :
Sommaire des pages d'histoire de Hirsingue.