Hirsingue patrimoine : Habitat, coutumes et vie associative - histoire.
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Derrière le maître-autel, sous un dai , la chasse contenant un gisant en cire :
une représentation de St.Fortuné
La chasse contenant un gisant en cire
représentation de St.Fortuné

Partie du trophée de gauche.
Date du sacrilège commis par les troupes du général Dièche.
Au niveau de la poitrine,
une fiole contenant quelques petits ossements.



1794 : L'affaire de Hirsingue !
Saccage de l'église, destruction des reliques de saint " Fortuné" .


Suite à l'arrêté pris par les représentant du peuple, Gonjon et Hentz, tous les objets de culte devaient être ôtés de l'église.
Les catholiques de Hirsingue craignirent que les reliques arrivées par l'intermédiaire du comte de Montjoie, tombent ente les mains des troupes sacrilèges.
Quatre hommes, parmi lesquels Anton Köhmann, décidèrent de sauver les ossements de "St.Fortuné". Ils les transportèrent de nuit dans les champs de chanvre de l'Au.
Puis, ils discutèrent dans une auberge qui se trouvait non loin de l'église à propos d'un endroit plus propice pour conserver les saints restes.
Avec l'accord de l'aubergiste, ils convinrent que la maison inhabitée d'à côté serait plus propice.
Malheureusement, la femme de l'aubergiste qui avait suivi les discussions, se précipita dans la salle de l'auberge et s'écria toute apeurée et exitée :

Voulez-vous notre malheur ! Voulez-vous que l'on nous coupe la tête !

La femme ne se laissa pas calmer et les hommes , effrayés par ses menaces ramenèrent les reliques de saint Fortuné à l'église.
Le lendemain, les patriotes se précipitèrent dans l'église, sortirent les ossements du saint martyr de leur châsse pour les transporter au cimetière.
A six pas de la grande porte d'entrée, les restes de saint Fortuné furent jetés sur un bûcher et brûlés.
L'un des meneurs de cette bande d'impies s'écria, moqueur :

Fais des miracles, si tu peux !

Un autre, lorsque la tête du martyr eut roulé au bas du bûcher, lui donna un coup de pied et le renvoya dans le feu.-
Quelques femmes pieuses qui assistaient à cette scène d'horreur versèrent des larmes amères.
L'un des hommes s'adressa, furieux, à elles avec ces mots :

Stupides gens, quecroyez-vous donc?
Ca ne vas pas?
Les choses ont-elles déjà été mieux qu'actuellement ?
.

Un brave catholique qui passait par là observa avec tristesse la manière dont les sacrilèges attisaient le feu avec des perches.

Si tu regardes encore une fois en arrière, on va en faire autant de toi !

Certaines personnes craignant Dieu réussirent pourtant à sauver du feu quelques petits ossements du saint martyr.
Ceux-ci furent rassemblés sur l'ordre de [ l'évêque ! ] Berdolet alors qu'il confirmait à Hirsingue.

[ Note RS : Berdolet séjourne à Hirsingue quelque temps ]
[ Note RS : Berdolet est élu évêque le 24 avril 1796 ! ]

Le curé Kern [Notes RS : curé à Hirsingue de 1803 à 1807.] les fit exposer plus tard dans un reliquaire portable - retrouvé en 2006.

L'intérieur de l'église fut restauré [Notes RS : 1846 - 1847.], du temps du curé Römer
[Notes RS : curé à Hirsingue de 1843 à 1868.]
[Notes RS : la fabrication du gisant en cire et une nouvelle châsse actuellement visible derrière le maître-autel datent de cette période ].

1794 : L'affaire de Hirsingue :
Saccage de l'église, destruction de la niche des Montjoie. ...suite

Note : lisez aussi la L'affaire de Hirsingue rapportés par Aug .Soltner.


Source : Die Pfarrgemeinde des Kantons Hirsingen,
ihre Alterhümer und Gotteshäusser
François-Joseph Fues, curé de Hirsingue, 1879.

Pour en savoir plus : >>> Sommaire des pages d'histoire de Hirsingue.