Hirsingue patrimoine : Habitat, coutumes et vie associative - histoire.
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Un de ses amis composa une lettre d'accusation dans laquelle il déclarait en termes vifs que le curé Gassmann avait joué la comédie dans l'église le jour de la fête de St.Fortuné.

" Die Pfarrgemeinde des Kantons Hirsingen,
ihre Alterthümer und Gotteshäuser.

Les Paroisses du canton de Hirsingue".
par François-Joseph Fues,
curé de Hirsingue, 1879.


Note : lisez aussi la version de ces faits rapportés par Aug .Soltner.



Hirsingue
Habitat coutume associations
Sundgau Sud Alsace
- histoire

L'affaire de Hirsingue ! la fête de St.Fortuné de 1794 :
le prétendu arbre de la liberté.

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Note : L'original est écrit en allemand gothique.


Le lundi de Pentecôte est célébré la fête en l'honneur de St.Fortuné.
En 1794, ce lundi tombe le 9 juin.

Le curé jureur André Gassmann et le chapelain Jelsch cherchent à célébrer la fête de St.Fortuné de manière la plus solennelle possible.

Le célèbre Stehlin, curé de Bouxwiller, prononce un prêche dans lequel il loue les vertus de St.Fortuné.

Selon les dires d'un vieillard, témoin très important, l'ouverture des festivités se fait assez gaillardement à la cure :

- on y aurait même dansé , ce qui ne serait d'ailleurs pas si étonnant de la part d'ecclésiastiques jureurs.

Quelque temps avant la fête de St.Fortuné, on avait élu un nouvel Agent national (maire, juge de paix), Anton Hägy.

L'Agent national (maire, juge de paix) précédant, Franz Joseph Jelsch, un homme mauvais et dangereux, qui était le neveu du chapelain Jelsch entretenait des sentiments hostiles à l'encontre de son oncle, non parce que celui-ci avait prêté serment, mais qu'il l'ait prononcé.

Ainsi Hirsingue avait deux Agents nationaux (maires, juge de paix), le nouveau et l'ancien.

L'ancien, Franz Joseph Jelsch, était de petite stature et ses adversaires l'appelaient l'Agentlé - l'Agentelet (le petit maire, juge de paix).

Chacun voulait rester en fonction et savoir son rival écarté.

Depuis des temps anciens, on avait coutume à Hirsingue de planter un Maie, littéralement " bouquet" au maire nouvellement élu, c'est à dire ériger un sapin devant sa maison.

Les amis de Anton Hägy avaient fêté son élection par l'érection d'un sapin.

Le parti adverse honora également l'agentle (l'ex 'petit' maire, juge de paix) d'un tel arbre.

Deux jeunes gens, Anton Froberger et Morand Jelsch ne purent supporter cependant que Hirsingue disposât simultanément de deux Agents nationaux (maires, juge de paix) et deux sapins.

Dans la nuit du lundi de Pentecôte, ils renversèrent le sapin qui se trouvait devant la maison de l'ancien Agent national (maire, juge de paix) Franz Joseph Jelsch et cela sans remords.

Profondément blessé, l'Agentlé (l'ex 'petit' maire, juge de paix) entra dans une violente colère.

Un de ses amis composa une lettre d'accusation dans laquelle il déclarait en termes vifs que le curé Gassmann avait joué la comédie dans l'église le jour de la fête de St.Fortuné en compagnie d'autres ecclésiastiques, qu'ils avaient fait bombance à midi et avaient, le soir, abattu l'arbre de la liberté.

En fait, personne n'avait touché à l'arbre de la liberté; seul le sapin devant la maison de l'Agentlé (l'ex 'petit' maire, juge de paix) déchu avait été coupé.

Franz Joseph Jelsch signa la lettre évoquée, certains prétendaient, sans vraiment connaître son contenu, et l'envoya au district d'Altkich. De là, on la fit parvenir au Comité de Salut Public, lequel infligea, se fondant sur cette accusation entièrement fausse, des sanctions terribles à la commune de Hirsingue et à l'ensemble du clergé jureur de Haute-Alsace.

1794 : L'affaire de Hirsingue
Les ecclésiastiques touchés par de sévères sanctions. Suite...



Source : Die Pfarrgemeinde des Kantons Hirsingen,
ihre Alterthümer und Gotteshäuser.
François-Joseph Fues, curé de Hirsingue, 1879.

Pour en savoir plus : >>> Sommaire des pages d'histoire de Hirsingue.