Hirsingue patrimoine : Habitat, coutumes et vie associative - histoire.
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Note : lisez aussi la version de ces faits rapportés par Aug .Soltner.

1794 : L'affaire de Hirsingue !
les ecclésiastiques touchés par de sévères sanctions.


Les représentants du peuple auprès de l'armée du Rhin, Goujon et Hentz, publièrent à Strasbourg, le 4 thermidor de l'an II de la république ( 22 juillet 1794) un édit d'inculpation.

Dans leur terrible édit, ces hommes déclarent que les prêtres exercent une révoltante soif de domination en Alsace, qu'ils maintiennent les citoyens, sous prétexte du service de Dieu, dans un désœuvrement fâcheux, qu'ils tiennent le peuple dans l'ignorance, la superstition et le despotisme.

"L'arrogance des prêtres, ajoutent-ils, est telle que dans les communes du district d'Altkich, plusieurs d'entre eux ont occasionné un rassemblement de personnes superstitieuses à l' occasion d'un pèlerinage (la fête de St.Fortuné), pendant qu'ils se livraient à leur service divin, ils ont monté le peuple contre le gouvernement dans le bavardage à la chaire, qu'ils se sont livrés ensuite à la beuverie et à la gloutonnerie jusque tard dans la nuit pendant que quelques-uns de ces hommes dévoyés organisaient des danses au son de chants contre-révolutionnaires; et qu'ils allèrent jusqu'à faire tomber l'arbre de la liberté au milieu d'imprécations contre le gouvernement républicain."

Après quelques remarques de la même nature, les deux messieurs ajoutèrent :

"La maison dans laquelle les prêtres s'étaient réunis, lesquels firent tomber de leurs propres mains ou sur leur ordre l'arbre de la liberté de la commune de Hirsingue, doit être fermée, tous les objets du culte emportés; elle ne peut à l'avenir qu'être affectée à des buts qui intéressent les besoins publics; le clocher doit être démoli, le nom (de la commune de Hirsingue) doit disparaitre.

L'administration du département du Haut-Rhin doit, dans un délai court, demander aux représentants du peuple, une fusion provisoire avec une autre commune.

Les prêtres qui se sont laissés entraîner à une telle arrogance doivent être conduits devant le tribunal révolutionnaire; le maire et la municipalité, qui les ont laissés agir doivent être arrêtés en tant que suspects et gardés en détention...

Tous les prêtres des trois départements (Haut-Rhin, Bas-Rhin et Mont-Terrible) doivent être arrêtés sur-le-champ et conduits en la citadelle de Besançon ou on les enfermera et traitera en gens suspects...

Dièche, général de division, commandant de Strasbourg est chargé de l'exécution de ce jugement; il se rendra sans délai à Colmar, Altkirch et partout où sa présence sera utile; il communiquera les ordres nécessaires aux forces armées qui ont l'ordre d'emmener les prêtres... Fait à Strasbourg, le 4 thermidor de l'an II de la République unie et indivisible."
Ces mesures sont imprimées en français et en allemand et envoyées à toutes les municipalités.

Le 10 messidor de l'an II de la République, le général Dièche envoya d'Altkirch à ses frères de la compagnie de Strasbourg une lettre dont voici le contenu :

1794 : L'affaire de Hirsingue :
Le rapport du général Dièche. ...suite



Source : Die Pfarrgemeinde des Kantons Hirsingen,
ihre Alterhümer und Gotteshäuser
François-Joseph Fues, curé de Hirsingue, 1879.

Pour en savoir plus : >>> Sommaire des pages d'histoire de Hirsingue.