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1789 : Chute du comté de Montjoie-Hirsingue

Le pillage du château de Hirsingue qui avait commencé le 29 juillet continua pendant la nuit et le lendemain.

Les autorités ne voulurent pas s'en tenir à une telle promenade à propos de cette affaire et envoyèrent le 2 août 1789 un grand nombre de soldats à Hirsingue.

" Die Pfarrgemeinde des Kantons Hirsingen,
ihre Alterthümer und Gotteshäuser.

Les Paroisses du canton de Hirsingue".
par François-Joseph Fues,
curé de Hirsingue, 1879.


1789 : Chute du comté de Montjoie-Hirsingue.

Condamnation des rebelles.

Le pillage du château de Hirsingue qui avait commencé le 29 juillet continua pendant la nuit et le lendemain.

Le deuxième jour à l'aube, des soldats vinrent à l'aube d'Altkirch, environ 40 ou 50 soldats à pied.

Les chefs des assaillants allèrent à leur rencontre pour leur demander dans quelle intention ils étaient venus.

"Pour faire ce que les circonstances exigeront! " fut la réponse des officiers.

Les rebelles quérirent du meilleur vin de la cave du château et de leur pain de paysan au village, de sorte que les soldats avaient plus à boire et à manger qu'il leur fallait.

Il ne fallut pas longtemps que certains d'entre eux ne mettent leur vaillanœ à l'épreuve du côté ode la basse-cour et ne rangent les volailles massacrées dans leur havre-sac.

Pour montrer cependant qu'ils n'étaient pas venus pour s'en retourner avec des ordres non exécutés, ils appréhendèrent deux des rebelles les plus exités.

Les autres exigèrent bruyamment leur libération.

Ils firent tous appel à Peter Müller comme à un complice.

Mais celui-ci se trouvait encore au lit pour y cuver l'ivresse de la nuit précédente.

On fit irruption dans sa maison et on le poussa à se lever.

Peter Müller se rendit aussitôt à l'école pour y chercher la clé du clocher que lui refusa cependant la femme du maître d'école et sacristain.

Peter Müller savait à quel montant de porte était accrochée la clé et s'en empara sans plus de manière et la remit, une fois dehors, à quelque garçon avec l'ordre de sonner le tocsin, ce que ceux-ci firent allègrement et sans tarder.

Une grande foule, poussée par la curiosité, arriva alors au château; lorsque les soldats virent cette masse humaine, ils prirent peur; ils libérèrent les deux prisonniers et s'en retournèrent à Altkirch.

Mais les autorités ne voulurent pas s'en tenir à une telle promenade à propos de cette affaire et envoyèrent le 2 août 1789 un grand nombre de soldats à Hirsingue.

Jakob Schuhmacher donna le récit qui suit à ce propos dans une lettre du 13 août 1789 à son frère Ignaz et à Hägy qui séjournaient tous deux à Paris:

Je vous ai informé (dans une lettre perdue) comment le dimanche 2 de ce mois, les soldats sont arrivés d'Altkirch à Hirsingue, à savoir trois régiments, celui de Bourgogne stationné à Huningue et aussi de La Marin stationné à Belfort tout comme les dragons stationnés à Brisach où moi et le syndic étions.

(1) H. Talon qui raconte également cet épisode (Revue d'Alsace, 1863, p. 451), parle de deux voleurs. Il n'y en avait qu'un, mais qui avait la force de deux.


La chute du Comté de Montjoie-Hirsingue :
Condamnation des rebelles Muller, Ettwiller. .... suite.




Pour en savoir plus : >>> Sommaire des pages d'histoire de Hirsingue.


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