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![]() 1789 : Chute du comté de Montjoie-Hirsingue Un solide jeune homme de Hirsingue, qui se trouvait au premier rang, enfonça, à l'aide d'un gros pieu de hêtre et aidé de ses camarades, la très solide porte d'entrée du château. "La vaisselle fine et les vases de cristal qu'on ne cassait pas furent empor- tés; longtemps après, on trouva dans le finage, tout autour de Hirsingue, des fragments des miroirs et des vases du château dévasté. " Die Pfarrgemeinde des Kantons Hirsingen, ihre Alterthümer und Gotteshäuser. Les Paroisses du canton de Hirsingue". par François-Joseph Fues, curé de Hirsingue, 1879. |
1789 : Chute du comté de Montjoie-Hirsingue. L'attaque surprise du château de Hirsingue. Pendant que le comte de Montjoie prenait la fuite, sans que la foule s'en rende compte, un des rebelles tira un coup de feu pour donner le signal de l'attaque. Un solide jeune homme de Hirsingue, qui se trouvait au premier rang, enfonça, à l'aide d'un gros pieu de hêtre et aidé de ses camarades, la très solide porte d'entrée du château. Après qu'elle fut démolie dans d'horribles craquements, la bande de sauvages s'engouffra dans l'ouverture ainsi pratiquée et se répandit dans tout le bâtiment. Commença alors une scène d'horreur impossible à décrire. Le merveilleux château fut pillé, détruit et ravagé sans ménagement. Ce qu'on ne pouvait ou ne voulait emporter fut mis en pièce sans pitié, brisé et fracassé. Le tumulte impie dura plusieurs jours. Le bruit et le vacarme qui accompagnaient le pillage du superbe château était si grand et si effrayant qu'on pouvait le perce- voir depuis très loin; et longtemps après, les gens honnêtes qui n'y avaient pas pris part ne parlaient qu'avec terreur du saccage du château ("Schlossrumpel") . Beaucoup n'eurent rien de plus pressé à faire que de se précipiter dans la cave richement fournie de toutes sortes de vins. Ils y burent autant que leur coeur leur disait, et n'en disait pas peu. Puis ils brisèrent de fureur plusieurs tonneaux de cent ohm (500 litres, ndt). Le vin coula en flots puissants par le passage voûté vers la vallée, empruntant le même chemin que celui qu'avait pris le comte dans sa fuite. La légende affirme que le courant du précieux liquide était si puissant qu'il aurait pu mettre une roue de moulin en mouvement. Les gens se seraient baignés dans le vin. Une femme, qui, comme beaucoup d'autres personnes voulait remplir un grand réciipient, aurait été emportée par le vin qui jaillissait et ne se serait tirée de cet étrange ruisseau qu'à grand peine. D'autres pilleurs brisèrent armoires et coffres, réduisirent en pièce toutes sorte de superbes pièces de mobilier, brisèrent les magnifiques miroirs, arrachèrent les papiers peints précieux des murs. On lacéra les beaux lits, au point que les plumes et le duvet s'envolèrent en nuages dans les airs. On brisa en morceaux les bocaux remplis de fruits en conserve.. "La vaisselle fine et les vases de cristal qu'on ne cassait pas furent empor- tés; longtemps après, on trouva dans le finage, tout autour de Hirsingue, des fragments des miroirs et des vases du château dévasté. Un jeune flandrin fit preuve ce jour-là d'une adresse toute particulière: il enfonça les belles et grandes fenêtres avec sa masse. A chaque coup, et aucun ne manqua son but sous ses mains trop habiles, quatre vitres écla- taient en morceaux. Ce tintement était si horrible qu'il fit sur tous ceux qui en furent témoins une étrange et inoubliable impression. La riche bibliothèque ne fut pas épargnée, ni le Cabinet des curiosités. Sans respect pour les remarquables objets accumulés là, les vandales dé- truisirent tout ce qui leur tomba sous les mains; seule une tête de momie qu'il n'osèrent pas toucher - sans doute par crainte - resta à traîner là longtemps dans les quatre coins du château jusqu'à ce qu'enfin, on ignore comment, un chien peut-être l'emmena. Le jeune homme qui avait enfoncé la porte se jeta sur la précieuse collection de monnaies rassemblée depuis longtemps avec grand soin et remplit tout un boisseau de monnaies anciennes. Au lieu de lui porter chance, la possession de ce trésor le mit dans un grand embarras. Il l'enterra d'abord dans son étable. Mais peu après, lorsque les autorités recherchèrent les pillards et les menaçaient de graves sanctions, une grande peur le saisit et il craignit que les hommes de la police viennent le chercher et trouvent chez lui les vieilles monnaies. Il les déterra et les jeta dans l'Ill où elles disparurent à jamais.- La plupart de ceux qui avaient pris des fusils, des pistolets et d'autres armes jetèrent aussi ces objets dans 1'Il.- D'autres dissimulèrent dans la rivière des paquets de toutes sortes de linge blanc provenant du château et lorsqu'ils les en retirèrent de l'eau, le riche tissu était à moitié pourri et entièrement inutilisable.- La femme d'Andreas Brureiner, un bourgeois respectable, coupait de l'herbe près du château quelque temps après son pillage; et soudain, sa faux heurta un objet en donnant un son clair. C'était un tas de pièces d'argenterie. La chute du Comté de Montjoie-Hirsingue : la dévastation du château. ....suite Pour en savoir plus : >>> Sommaire des pages d'histoire de Hirsingue. Hirsingue - Sundgau - Sud Alsace. |