Hirsingue patrimoine : Habitat, coutumes et vie associative - histoire.
A betsi eber Hersega un d'r Sundgau.
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1789 : Chute du comté de Montjoie-Hirsingue. Mais même parmi les Hirsinguois, aucun n'eut le courage de passer le pont en premier. Peter Müller, apparut enfin sur le pont, se saisit d'une barre et s'en servit pour pousser, de sa force herculéenne les premiers rangs des spectateurs à traverser le pont. " Die Pfarrgemeinde des Kantons Hirsingen, ihre Alterthümer und Gotteshäuser. Les Paroisses du canton de Hirsingue". par François-Joseph Fues, curé de Hirsingue, 1879. |
1789 : Chute du comté de Montjoie-Hirsingue. Le Rubicon va être franchi. Mais quelques Hirsinguois seulement se tenaient près du pont; et ceux-là criaient:« Allons, Hirsinguois, en avant! ». Mais même parmi les Hirsinguois, aucun n'eut le courage de passer le pont en premier. Puis retentit le cri: « Où est Peter Müller? ». Ce Peter Müller, d'abord journalier puis garde-forestier, encore célibataire, était un homme de grande taille, fort comme un géant. Il aimait le vin mais il avait un caractère assez doux, passait partout pour honnête et était le bienvenu chez les gens modestes. On raconte que Peter Müller fendait du bois, ce jour-là pour le presbytère. Lorsque les rebelles arrivèrent à Hirsingue, il voulut aussitôt se joindre à la horde d'excités il parlait de sonner le tocsin. Mais M. le curé Dubail chercha à le détourner de ce dessein et lui dit qu'il n'obtiendrait jamais les clés du clocher. Ce à quoi le fendeur de bois répondit: « Il faudra donc la hache ». Certains interprétèrent ces paroles de Peter Müller dans le sens qu'il menaçait le curé de sa hache; mais ce n'était pas le cas. Il voulait seulement dire qu'on pouvait ouvrir la porte du sonneur à la hache. L'homme dont on demandait l'aide, Peter Müller, apparut enfin sur le pont, se saisit d'une barre et s'en servit pour pousser, de sa force herculéenne les premiers rangs des spectateurs à traverser le pont. Le Rubicon était franchi. Toute la bande, comme mue par une" décharge électrique, se précipita vers la colline, en direction du château comtal. La nuit tombait et le comte de Montjoie s'était déjà retiré pour se coucher. Ses enfants étaient absents, les fils à l'armée, les filles au couvent de Remiremont. A peine la masse hurlante eut-elle atteint le château qu'un valet accourut vers le comte pour lui annoncer ce qui se passait. " Que veulent ces gens?" demanda le comte. " Fuyez au plus vite, sinon ils vous tueront! " lui répondit le fidèle serviteur. Saisi par la terreur, le comte sauta au bas de son lit et quitta, en fuyant à travers un passage voûté, son beau château qu'il ne devait plus jamais revoir. Le chemin souterrain qu'il emprunta passait par la cave en pente vers le nord jusqu'au pied de la colline où il débouchait dans un fossé. De là, le comte courut droit par les champs et les prés, porté par les domestiques qui l'accompagnaient, franchissant l'Ill entre Hirsingue et Hirtzbach, non loin de la colline qu'on nomme l'Illberg. Le fugitif, cassé en deux par la douleur, perdit en chemin une de ses pantoufles. Il arriva tard à Altkirch où il fut recueilli par la famille von Klockler et fut soigné par un médecin appelé d'urgence. La chute du Comté de Montjoie-Hirsingue : L'attaque surprise du château de Hirsingue. ....suite Pour en savoir plus : >>> Sommaire des pages d'histoire de Hirsingue. Hirsingue - Sundgau - Sud Alsace. |