Hirsingue patrimoine : Habitat, coutumes et vie associative - histoire.
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Sources : Die Pfarrgemeinde des Kantons Hirsingen,
ihre Alterthümer und Gotteshäuser.

Les Paroisses du canton de Hirsingue.


Ce livre paraît après la mort de l'auteur François-Joseph Fues,
curé de Hirsingue, 1879.
Il est édité dans l'état où sont trouvés les cahiers en 1879.



 

 

 

 



Hirsingue
Habitat coutume associations
Sundgau Sud Alsace
- histoire

Les grandes familles de Hirsingue.


Le curé Fues est étonné, en feuilletant les livres paroissiaux de Hirsingue, du grand nombre de familles qui vivaient jadis dans ce village et qui ont  disparu depuis pour diverses raisons, en particulier du fait de la Guerre des Suédois et par les violentes secousses de la Révolution française.

 80 noms de famille environ sont mentionnés dans les documents antérieurs à la Guerre des Suédois, quelques  se sont maintenus jusqu'à nos jours. (Notes RS : relevé 1875 ): 
Bannwarth, Froburger (puis Froberger), Jelsch, Kleiber, Lidin, Schmidt, Schuler, Sengelin, Waller.

Les familles les plus anciennes citées dans les livres paroissiaux après la Guerre des Suédois sont les suivantes :
Munch - 1668
Schmidlin - 1668
Seiler - 1669
Zimmermann - 1670
Britschu - 1671
Hartmann - 1672
Stubenoffen - 1673
Egspieler ou Eckspieler - 1677
Goepfert - 1679
Schumacher - 1680
Schmidt - 1680
Martin - 1702
Walch - 1719
Hypschwerlin puis Hubschwerlin - 1716
Mergi - 1716
Hancki - 1718
Berbet - 1719
Oberlin 1726


Quelques familles du village.
1. Pflieger
La famille Pflieger appartenait aux anciens habitants de Hirsingue.
Il apparaît dans divers actes conservés dans les archives du greffe du comté de Montjoie-Hirsingue (de 1724 jusqu'à 1730) que Peter Pflieger et son épouse A. Brand, étaient relativement aisés. Ils avaient plusieurs enfants.
L'aîné, Peter Paul Pflieger  était un homme sensé. On le constate par un courrier remis à Nerf, bailli à Hirsingue, et par son " niveau élevé " en théologie.
Il fut nommé recteur de la paroisse de Landser.

2. Dubail
Georg Dubail, natif de Vaufrey, épousa à Hirsingue le 6 octobre 1735 Maria Hagi, également native de Vaufrey.
Sans doute était-il venu à Hirsingue à la suite du mariage de la comtesse Maria Ursula de Montjoie-Vaufray avec Karl-Magnus de Montjoie-Hirsingue.
Georges Dubail perdit sa femme ( le 28 octobre 1735), peu de temps après son mariage.
Le 14 février 1746, il épousa Catharina Matter de Bettendorf.
Plusieurs enfants naquirent de cette union.
L'aîné des fils, Jean Theobald Dubail, né le 13 janvier 1745, devint curé à Hirsingue.
Un autre de leurs fils, Franz Joseph Dubail, occupa à plusieurs reprises la fonction de maire de Hirsingue.
L'une de leurs filles, Margaretha, une personne très estimable, se maria le 9 janvier 1792 avec Ignaz Kaifling d'Ensisheim, homme d'affaires des seigneurs de Montjoie.

3. Hagi
Lorenz Hagi (Note RS : ses descendants écrivent Hâgy puis Haegy), famille  originaire de Vaufrey, fut  amené à Hirsingue par la famille comtale de Montjoie.
Il épousa Anna Maria Lidin le 14 mai 1736 .
Lorenz Hagi, tout comme  Georget Dubail, était employé par les comtes de Montjoie en tant qu' administrateur forestier.
Deux de leurs fils, Anton Hagi et Franz Joseph Hagi, mais plus particulièrement Anton qui était un homme de haute spiritualité, jouèrent un rôle important dans l'histoire de Hirsingue.
Notes RS : l'abbé François Xavier Haegy appartient à cette lignée.

4. Burgard
Joseph Reinrich Burgard, natif de Beconet, épousa le 14 juin 1764 à Hirsingue Elisabeth Bider de Heimersdorf.
Il était domestique au château.
Le comte de Montjoie lui donna du terrain  au pied de la colline  et l'autorisa   à construire une maison.
L'un de ses fils, Joseph Burgard, que l'on nomma jusqu'à la fin de sa vie le sergent du château, mourut à Hirsingue le 14 avril 1870.
Deux de ses filles, Magdalena (dans la famille comtale, on la surnommait Julie) et Margaretha suivirent dans son exil, en fidèles femmes de chambre, la (les) demoiselle(s) de Montjoie - (Mélanie et Zoé ) , d'abord en Suisse, puis en Allemagne.
Les comtesses firent toujours preuve de beaucoup d'amabilité et de bonté envers ces deux personnes, à en juger par les lettres qu'elles leur écrivaient encore plus tard et par les cadeaux qu'elles leur firent.
Julie Magdalena et Magdalena Burgard conclurent des unions matrimoniales très avantageuses en Allemagne et moururent, âgées, la première à Brunswick, l'autre à Berlin.
(Ces détails m'ont été aimablement, dixit Fues, communiqués par Mademoiselle Maria Anna Burgard, demeurant à Brunswick, nièce des deux femmes de chambre citées plus haut. )

5. Köhmann
Mathias Köhmann, né en 1718 à Nieder-Soultz en Autriche, apprit dans sa jeunesse le métier de serrurier, se rendit plus tard à Vienne et quitta cette capitale au début de 1740.
Il se maria avec Barbara Clementia Frey, une jeune fille de Beromunster dans le canton de Lucerne en Suisse où il travaillait en tant que compagnon.
Lorsque son patron l'informa que le comte de Montjoie, qui construisait un nouveau château, cherchait des ouvriers adroits, il prit la route avec sa femme vers Hirsingue.
Tous deux étaient tellement pauvres qu'ils n'avaient pas de cuillère .
Le maître-serrurier gagna, par son adresse et sa bonne conduite, les faveurs du comte de Montjoie.
Ce dernier lui donna du bois et une parcelle sur la colline du Bannholz pour la construction d'une maison.
Köhmann eut quatre enfants, trois fils et une fille.
L'un des fils, Anton devint un habile serrurier comme son père et travailla comme lui au service du comte; il se distinga par sa loyauté envers la famille comtale, et plus encore, par l'attachement sacré envers l'Eglise catholique qu'il manifesta lors de l'époque révolutionnaire, mais surtout par la chance dont le ciel le gratifia de donner naissance à une bienfaitrice de l'humanité en la personne de sa fille Helena. .

6. Hoschgy
Le 11 novembre 1726, Heinrich Hoschgy de Hagenthal-le-Bas fut admis comme maître d'école par la paroisse de Hirsingue.
Rien ne nous donne une idée plus précise sur les coutumes de jadis que l'accord dont les autorités locales convinrent avec le nouveau maître.
Heinrich Hoschgy de Hagenthal-le-Bas fut admis maître d'école par les responsables de la paroisse de Hirsingue.
Sa femme s'appelait Agnes Trautmann.
Heinrich Hoschgy assura, en plus du service de l'école, la fonction de sacristain de l'église paroissiale.
Au titre de cette seconde qualité, il tenait un registre à part dans lequel il consignait avec une exactitude exemplaire toutes les petites sommes déjà perçues et à percevoir pour son service à l'église.
Cet inventaire fut poursuivi avec la même rare impassibilité du temps des chargés d'âmes autorisés, tout comme à l'époque des intrus religieux jureurs qui demeuraient à Hirsingue pendant les temps de l'horreur.
Tous ces prêtres furent traités sans distinction en personnes honorables; aucun n'était loué de manière particulière,aucun ne recevait le moindre blâme.
Dans ses notes, il dit, parlant d'un enfant : baptisé par l'honorable citoyen Groll, alors curé et doyen de ce lieu.
Hoschgy avait une manière de voir les choses et de parler qui n'appartenait qu'à lui: si l'on enterrait un enfant qui avait reçu le baptême d'urgence administré par la sage-femme, cela lui inspirait la remarque suivante:
baptisé par les femmes ;
ailleurs, il s'exprimait de la manière suivante : "baptisé par M. le vicaire en la maison . ("... mir im Haus getauft")".
L'une de ses notes retentit comme suit : 1775, le 6 août, l'enfant mort en couches de Stoffel Genner de Ruederbach, baptisé par "l'accoucbeur", enterré comme pour une fillette .
Les notes du sacristain, aussi concises soient-elles, jettent une vive lumière sur la situation de Hirsingue pendant la Révolution.
Et comme pendant un certain temps les actes de naissance et de décès n'ont été enregistrés ni par des mains d'ecclésiastiques, ni par des laïcs, les notes de Hoschgy remplirent les blancs avec bonheur. Ultérieurement, il arrivait souvent qu'en cas de besoin on y ait recours et qu'on y fasse reproduire un extrait qui était accepté par toutes les autorités comme un document tout à fait valable.

7. Siband
Anton Siband d'Immenthal dans l'Allgau épousa à Hirsingue le 5 mars 1764 A. M. Horloge de Miesdarf.
Il était domestique auprès du comte de Montjoie et fit preuve d'une grande loyauté à l'égard de sa seigneurie. Ainsi certains de ses enfants furent-ils tenus sur les fonts baptismaux par des membres de la famille comtale.
Sa fille M.Theresa, née le 28 octobre 1768, accompagna avec un serviteur le comte de Montjoie dans sa fuite dans le pays de l'exil. Elle demeura quelque temps auprès de cette famille à Bâle et lui rendit de très grands services dans le plus fidèle des dévouements, services pour lesquels elle reçut ultérieurement, avec sa fille, des témoignages répétés de reconnaissance.
8. Lemk

Peter Eustachius Lemk, originaire de Gutenstein de l'évêché de Constance, servit comme soldat lors de la Guerre de Hanovre, à l'occasion de laquelle le comte de Montjoie fit sa connaissance et apprit à l'apprécier " en tant que garçon comme il faut".
Il vint à Hirsingue en l'an 1761 sur l'invitation du noble, et passa à son service plus de cinq ans.
Ce temps écoulé, il décida de retourner dans son pays natal.
Son patron lui donna l'élogieux congé qui suit.
" Nous, Johann Nepomuk, etc...
, comte de Montjoie, etc... attestons par la présente que Eustachius Lemk, natif de Gutenstein dans le comté Schenck von Castel, a été en service chez nous comme garde-forestier et garde-chasse assermenté pendant cinq ans et demi;
temps pendant lequel il s'est conduit et comporté avec douceur et probité, et de la manière la plus assidue à notre égard pour notre plus complète satisfaction; de manière honnête et aimable envers tout le monde, de telle façon qu'il s'est gagné diverses estime et amitié;
mais qu'il s'est décidé maintenant à se rendre dans son pays natal, et pour l'exhorter à partir, nous lui donnons le présent congé...
Fait en notre château résidence de Hirsingue dans le comté de Montjoie...
Montjoie-Froberg ...
Peter Eustachius Lenk ne trouva sans doute pas dans son pays natal le bonheur attendu.
Il réapparut après quelque temps à Hirsingue, y fut accueilli avec joie, obtint à nouveau la place qu'il avait quittée et un terrain sur la pente de la colline du Bannholz ou il fut autorisé à se construire en aout 1767.
Il obtint du comte de Montjoie le droit de bourgeoisie (Burgerrecht).
 Il se maria avec Suzanna Petitjean, fille de Claudius Petitjean, citoyen de Belfort qui se trouvait au service du comte de Montjoie.
Suzanna Petitjean avait une soeur Anna Franziska dont la noblesse d'âme mérite au moins d'être rapidement mentionnée.
Anna Franziska Petitjean demeurait à Remiremont où elle était sans doute en contact avec la demoiselle de Montjoie, chanoinesse en ce lieu.
Pendant le temps de la Terreur, époque à laquelle la vie des prêtres fidèles à leur devoir n'était nulle part en sûreté, son coeur sensible éprouva de la compassion pour les innocents serviteurs de Dieu persécutés et elle dissimula quelques-uns d'entre eux dans sa maison.
Les ecclésiastiques cachés chez elle furent découverts et traduits en justice par les Républicains puis condamnés à mort par l'instance criminelle qui tenait à Mirecourt ses sessions monstreuses.
Leur bienfaitrice Anna Franziska Petitjean fut frappée du même destin.
Cette héroïne de la foi et de l'amour du prochain courba sa tête sous la lame de la guillotine avec courage et dans la soumission à la volonté de Dieu.
En plus de la direction des forêts du comté de Montjoie-Hirsingue, on confia dans les dernières années à Peter Eustachius Lemk celle des ventes de bois.
Des sommes d'argent importantes passèrent par ses mains honnêtes à l'occasion de ces transactions.
Et lorsque le comte eût quitté Hirsingue, il lui envoya à Bâle l'argent qu'il put faire rentrer auprès d'acheteurs de bonne foi.
Certains l'auraient volontiers humilié du fait de sa fidélité à la famille comtale, mais personne n'osa porter la main sur lui.
Tous craignaient le tireur d'élite bien entraîné, intrépide et toujours bien armé.

9. Eicher
Le ler juillet 1771, Jacob Eicher, originaire de Schweighouse, se maria à Hirsingue avec Maria Zumstein, native d'Altkirch.
Il fut en fonction pendant de nombreuses années, fidèle et probe, en tant qu'agent fiscal du comté de Montjoie-Hirsingue.
Il engendra plusieurs enfants.
L'un de ses neveux entra dans l'ordre des Jésuites.
Le pieux et savant père Eicher laisse aujourd'hui le meilleur souvenir aux catholiques de Strasbourg où il dirigea pendant plusieurs années la résidence que possédait jadis la compagnie dans cette ville.

10. Banck
Les époux Sebastian Schneider et Barbara Banck vivaient à Hirsingue  le  siècle précédent.
Je cite ici leurs noms parce qu'ils avaient un fils, Peter Schneider, qui était un homme cultivé et un peintre habile.
Celui-ci eut en l'an 1777 un procès avec sa soeur Suzanna Schneider, une femme acariâtre.
Il ressort des documents concernant ce procès qu'il portait les titres suivants : Peintre, directeur de l'école publique de dessin de Vienne, et agrégé à l'académie royale des sciences belles lettres et arts de Lyon, demeurant à Vienne, en Daupbiné.


Pour en savoir plus :
Sommaire des pages d'histoire de Hirsingue.