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Hirsingue fevrier
d' Kercha
Epiphanie, par déformation d'DreikenigsTag, le jour des trois rois mages.


Le 6 janvier fut choisit car on fêtait à cette date la manifestation (Epiphaneia) du dieu grec Dionysos.
Dionysos, est le dieu des pauvres et des riches, il s'intéresse à la destinée de chacun.
Comme c'est un dieu lié aux saisons, il meurt avec le déclin de la végétation et ressuscite avec la lumière croissante.
C'est la naissance du soleil coïncidant avec la recrudescence des eaux, la renaissance de la nature.

L'Epiphanie a lieu 12 jours après Noël.
Avant le christianisme, cette période était le symbole de bouleversement et de passage.
Ces 12 jours représentent le décalage entre le calendrier lunaire et solaire.
Une année fait 12 mois lunaires, période entre deux nouvelles lunes, soit 29,5 jours.
Cela fait un total de 354 jours.
. Il faut ajouter 12 jours pour atteindre l'année solaire :
- 6 jours après Noël et 6 jours avant l'Epiphanie se déroule le passage à la nouvelle année.

En Alsace, cette période a donné naissance aux traditionnels 'LosTaga' qui permettent, paraît-il, d'obtenir un aperçu de la future météo sur 12 mois !!!

Le mot grec Epiphaneia signifie "manifestation" avec la notion de rassemblement, le terme a été traduit en latin par "apparitio" : apparition.

L'Epiphanie chrétienne fut instituée par l'Eglise grecque puis adoptée par l'Eglise latine.
Longtemps fixée au 6 janvier, par une décision papale au 5° siècle, l'Epiphanie est maintenant célébrée le premier dimanche de janvier.
La fête de l'Epiphanie, réplique orientale de la fête de Noël, a remplacé la fête du solstice d'hiver fixée en Egypte au 6 janvier.

Les "rois mages" n'étaient ni rois ni trois !

Mathieu, seul, raconte cette 'midrash' au contenu hautement symbolique, parle de mages venus d'Orient.
En aucun moment, il ne parle de rois mais uniquement de mages au nombre indéterminé.
Il anticipe et image l'ouverture du monde juif aux cultures étrangères et païennes et vis-versa, sans prosélytisme.
Il reprend l'idée et la prévision d'Issaï qui ouvre aux "païens" un rôle actif.
C'est l'annonce de la venue, de la rencontre et de l'acceptation, dans notre monde, par toutes les cultures et tous les âges, de Dieu.
On retrouve l'idée de la rencontre et transformation du polythéisme en monothéisme universel.
A noter, dans l'antiquité, le pouvoir religieux se confondait souvent avec le pouvoir politique.

Variations autour de la traduction du texte de Mathieu :
...ecce magi ab oriente venerunt Hierosolymam...
...voici (des - les) mages de l'orient vinrent (à) Jérusalem
...die Weisen aus dem Morgenlande...
... les sages du pays de l'Orient...
The autorized bible - 1974 :
...there came wise men from the east to Jerusalem...
...arrivèrent des hommes sages, prudents de l'est à Jérusalem...
La sainte écriture - 1995 :
...voyez, des astrologues venus de l'Est arrivèrent à Jérusalem...
La sainte bible -1952 :
...voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem...
Missel - 1958 :
...voici que des Mages d'orient vinrent à Jérusalem...
L'évangile de Jésus - 1979 :
...voici que des mages vinrent de l'Orient à Jérusalem...
notes du traducteur : mages = astrologues et savants en science naturelle.
Babyloniens ou Irakiens, ils essaient d'interpréter les textes écrits anciens.
Ils représentent la sagesse des peuples et non leur puissance.

Variations autour de la signification du mot mage :
Source ??? :
Mage vient du grec magos signifiant prêtre perse du culte de Zoroastre, magicien, propagandiste, religieux et charlatan.
Dictionnaire étymologique - 2002 :
- prêtres interprêtes des songes chez les Mèdes - sorciers
Petit Larousse - 1998 :
- membres de la caste saderdotale et savante de l'Iran ancien,
- versé dans les sciences occultes.

Au fil du temps, l'Epiphanie s'est transformée en un fourre-tout car plusieurs interprétations et traditions se sont développées :
- naissance du Christ.
- baptême dans le Jourdain.
- le miracle de Cana.
- les mages.
- la fève.

Elle reste cependant une forte représentation symbolique :
- de la rencontre des trois races humaines ...(connues au moment de la rédaction du texte).
- des trois âges de l'homme : l'imberbe, le moustachu et le barbu.
- des trois pouvoirs : l'or royal, l'encens sacerdotal et la myrrhe prophétique.
- des trois continents (connues au moment de la rédaction du texte).
- du chiffre trois : la spiritualité et la trinité.
- de la réunion de quatre personnages ( 3 +1) : union et représentation de l'humanité avec le sacré.

Il a fallut 10 siècles à l'imaginaire de l'homme pour attribuer des noms et fixer le nombre de mages :
Melchior, Caspar et Baltazar.

A propos de la galette et de la fève.
L'histoire de la galette a pour origine la coutume romaine des Saturnales, fête célébrée au solstice d'hiver, durant laquelle rêgnait la plus grande liberté et débauche.
Les soldats tiraient au sort, grâce a une fève, un condamné à mort qui devenait pour un temps un "roi".
Une fois les Saturnales achevées, la sentence était exécutée.
La Convention (1795) soulève la question du remplacement de la galette des rois par la galette de l'Egalité.

Par coutumes et superstitions AberGlauiba rhénanes, on a pris l'habitude de tracer les initiales des mages sur les linteaux des portes afin qu'ils nous préservent des inondations ' Ebershwemgung ' et des incendies.' Husbrand '



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