Hirsingue patrimoine : Habitat, coutumes et vie associative - histoire.
A betsi eber Hersega un d'r Sundgau.
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La minoterie... en 1930 
... en 1938 
Après le dynamitage 
Les baraques"Schrott" 
La maison Kiener 
La minoterie en 1996 
Aujourd'hui : sous les lierres. 
Aujourd'hui... Hirsingue Habitat coutume associations Sundgau Sud Alsace - histoire |
Nous sommes samedi le 15 juin 1940… C'est la débâcle, l'armée française se retire du Sundgau. Vers 11h, les habitants sont prévenus par l'appariteur. ' Il faut quitter les habitations, laisser les fenêtres et volets ouverts ' La population a pressenti le futur dynamitage des 2 principaux ponts de Hirsingue par l'armée française. En effet, afin de retarder l'avance de l'ennemi, tous les ponts stratégiques de la région seront détruits. Pour limiter les pertes humaines, l'évacuation de la population se fait vers le Bannholzberg, les Lehngarten ' Lehnageda ' dans le prolongement de la rue de Largitzen ainsi que vers l'usine Lang. ' D'r Margy Seppla' Joseph Mergy est autorisé, suite aux injonctions de l'armée française à rester au chevet de sa voisine malade, Philomène Sester. Son fils, Isidore Sester, veille également sa maman. Ils assistent au dynamitage du pont du moulin et voient voler les éclats. C'est sur le coté droit du pont que se trouve le système de mise à feu : la technique de mèche lente est utilisée. Après avoir allumé la mèche, l'artificier est pris en charge par un motocycliste . Le tandem se met rapidement à l'abri, derrière la chicane antichar qui se trouve rue de Heimersdorf, à la hauteur de 'Yops Mila', Emile Jelsch. Cet ouvrage est confectionné avec des troncs d'arbre plantés verticalement dans la chaussé. A 11h45, un bruit épouvantable…A Knal !!! Le grand tilleul, en face de Alfred Klemm, rue du cercle , est déraciné et catapulté jusque derrière la maison Alphonse Disser. Des blocs de bétons et pierres font des dégâts jusque dans la rue de Ferrette. Un bloc d'un demi-mètre cube traverse la toiture et la dalle bétonnée de la grange Schweitzer. La maison Kiener, à l'emplacement de l'actuel Foyer Cuny (anciennement Couvent de Capucins), n'a plus de toit, ni vitres. Le trou béant, d'une profondeur de 15 mètres, est rempli par les eaux du Feldbach que vers 17h00. Le moulin, propriétaire Munch, ancien maire, et les maisons environnantes sont très fortement endommagés. Dans l'affolement, le minotier oublie de mettre sa voiture en sécurité. Résultat : elle est réduite en tarte suite à l'effondrement de la dalle du plafond. Le dépôt à son, trop endommagé, n'est pas réparé. Vers 12h30, c'est le pont de l'Ill qui est dynamité. A zweiter Knal ! Le 17 juin, les premiers Allemands arrivent à vélo, puis en side-car… Le 18 juin, le général De Gaulle appelle le peuple français à résister. Dans la nuit du 24 au 25 juin, l'heure allemande est instaurée en Alsace et le couvre feu est fixé à 22 heures. L'armistice entre en vigueur le 25 juin 1940 à 0 heure 35 Un pont provisoire en bois est mis en place par l'armée allemande et l'organisation Todt, cela à la hauteur de la propriété Klemm. La population réquisitionnée, doit participer aux travaux de déblaiement et de réparation. Le restaurant du moulin est rasé ainsi que la maison et dépendance 'DubalaBerti' , Sengelin Albert. Une baraque en bois ' Schrott-Baraken ' est mise en place sur le terrain de Sengelin Albert. Elle fait office de brasserie et de salle de fêtes occasionnelles. C'est ‚' Biar Georgi ', Georges Eggenspieler. Une 2° baraque est destinée au relogement de la famille Albert Sengelin Anecdote : l' habitation provisoire est construite sur la fosse à purin. Vidée et nettoyée, elle sert de cave. L'emplacement du restaurant devient aire de stockage (gravats, tuyaux…et orties) Un terrain de jeu pour les jeunes du quartier. Petite histoire : Il paraît que les charges de dynamite destinée au pont du moulin ont été surdimensionnées au détriment de celles destinées au pont de l'Ill. Le nouveau et actuel pont est construit en 1941 par les Allemands qui n'oublient pas de mettre en place des chambres de dynamitage. En 1944, au moment de la retraite allemande, quand le front se rapproche, l'inspection allemande prépare la destruction du pont mais les chambres de dynamitage sont obstruées par des galets et autres détritus. Un sabotage et un acte de résistance bien pensé…. L'avancé rapide de l'armée française fait que ce pont ne sera pas détruit. Participez à la séance de décryptage photos, d'instantanés Sundgauviens concernant la drôle de guerre. >>> Sommaire des pages d'histoire de Hirsingue. |