Hirsingue patrimoine : Habitat, coutumes et vie associative - histoire.
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Le blason de la famille de
Montjoie-Hirsingue avec cimier et support
Source : Société d'histoire Sundgauvienne.

Fideicommis :
Libéralité testamentaire ou contractuelle faite à un bénéficiaire apparent chargé de faire parvenir les biens légués à une autre personne.
Sources :
" Die Pfarrgemeinde des Kantons Hirsingen,
ihre Alterthümer und Gotteshäuser.

Les Paroisses du canton de Hirsingue".
par François-Joseph Fues,
curé de Hirsingue, 1879.

Hirsingue Sundgau Sud Alsace - histoire
La famille Montjoie.
Le fidéicommis,
fondé par Magnus Karl.


Le fidéicommis fondé‚ par Magnus Karl englobait les propriétés et valeurs suivantes :
le château de Hirsingue et ses dépendances, avec tous ses joyaux et l'ensemble des affaires du ménage; les domaines du Birkenhof et de Vogelgesang;
les propriétés seigneuriales à Bruebach; tous les biens que les fondateurs avaient acheté par contrat le 4 janvier 1736 et tous ceux qu'il y adjoindrait encore à l'avenir.

Le détenteur du fidéicommis devait donner à ses soeurs une pension d'un certain montant, ou, lorsqu'elles se mariaient, un trousseau de 5000 livres.

Lorsque le fils ainé‚ se résolut à entrer dans les ordres, Karl Magnus, en accord avec sa femme, désigna l'autre fils Nepomuk Fortunatus, continuateur de la famille et de son nom.

Cet acte fut signé le 24 octobre 1755.

Le jour suivant, Karl rédigea son testament, dans lequel il confirmait tout ce qui avait précédé et attribuait aux quatre enfants restants la seule part d'héritage qui leur revenait de droit.

Les décisions du comte Magnus Karl concernant le fidéicommis furent homologués par le Conseil souverain d'Alsace le 23 mars 1757. (1)

L'oncle du comte Nepomuk Fortunatus, le grand-commandeur Philipp Anton, dont il a déjà été question par le passé et qui possédait beaucoup de biens à Heimersdorf et Ruederbach, mais surtout à Bisel, en donna par son testament du 27 octobre 1755 la part la plus Importants au renforcement et à l'exaltation du fidéiscommis que son frère Magnus Karl avait fondé dans la famille de Montjoie-Hirsingue.

Le restant de son patrimoine fut affecté à des bonnes oeuvres ainsi qu'à des cadeaux et des pensions qui devaient être remis à son frère, le prince-évêque, et à ses trois nièces.

Je ne vais parler ici(dixit Fues) que des vins afin qu'on puisse se faire une idée de la valeur de la fortune que le grand- commandeur laissait par testament à son neveu Nepomuk Fortunatus. Le testament évoque 1800 aimes ("ohmen"', environ 50 litres, ndt) de différents vins auxquels s'ajoutèrent à l'heure de la mort du testateur (11 mai 1757) 200 autres aimes. (2)

Simon Nicolas de Montjoie, chanoine et plus tard prince-évêque de Bâle, se fit également un devoir de favoriser le fidéicommis créé par son frère Karl. Il donna pour l'agrandissement de ce fidéicommis, par un acte signé le 20 juin 1770 à Porrentruy, les biens suivants.

le Lachenweyer,
trois domaines agricoles ("Meyerhöfe") dans la vallée de Delémont, qu'il avait achetés à M. Roll de Soleure, plus loin deux autres fermes à proximité des domaines déjà cités;
puis tous les biens immeubles dont il ferait encore l'acquisition à l'avenir;
de plus, tout l'argent qu'on trouverait à sa mort chez lui, qui devait être affecté totalement à l'acquisition de biens immobiliers.
Enfin, tous les tableaux et livres qu'il avait précédemment déjà envoyés au château de Hirsingue.

Le noble donateur n'estimait pas indispensable de demander, pour tout ce qui précède, l'approbation du chapitre cathédral de Bâle. (3)



(1) Papiers du greffe du bailliage de Montjoie-Hirsingue.
(2) Ibidem. On trouve parmi ces vins 116 aimes de "Roderen edler"
(1753), 69 aimes de "Markgräfler" (1753), 258 aimes de vin de
Soultzmatt (1760), 313 aimes de vin d'Orschwihr (1760), etc...
(3) Archives de Porrentruy. - Documents de la famille de Montjoie
(6e carton).



La famille Montjoie :

Nepomuk Fortunatus, le dernier comte de Hirsingue,
autres apports dans le Fideicommis - les personnes chargées de l'inventaire.
.... suite.





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