Hirsingue patrimoine : Habitat, coutumes et vie associative - histoire.
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Le château de Montjoie.
Forteresse médiévale edifiée au début du XIII° siècle par Richard 1er de Gliers sur un éperon rocher dominant le Doubs.

La chapelle de Montjoie.


La chapelle de Montjoie : intérieur.


Rétable de l'autel latéral dédié à St.Nicolas - Eglise de Hirsingue.

On peut supposer que Guillaume de Gliers ramena sa foi en saint Nicolas de sa croisade, après avoir invoqué la protection de ce saint contre les dangers de la navigation en mer, comme les pèlerins vers la Terre sainte avaient coutume de le faire.


Sources :
" Die Pfarrgemeinde des Kantons Hirsingen,
ihre Alterthümer und Gotteshäuser.

Les Paroisses du canton de Hirsingue".
par François-Joseph Fues,
curé de Hirsingue, 1879.

Hirsingue Sundgau Sud Alsace - histoire
Hirsingue à l'époque de Sainte Odile.
Les détenteurs des droits de suzeraineté et de perception de la dîme et l'aïeul de la famille de Montjoie ou von Froberg.

Guillaume de Gliers

Le nommé Guillaume de Gliers était à proprement parler l'aïeul dont descend la famille de Montjoie ou von Froberg (dans les vieux documents latins Montes gaudium) qui joue dans l'histoire de Hirsingue un rôle tellement éminent (1).

Son grand-père Richard Ier de Gliers avait fait construire à environ deux heures en amont de Saint-Hippolyte sur la rive droite du Doubs le très fier et pittoresque château féodal de Montjoie dans la deuxième moitié du 12e siècle.

Son père Richard II a épousé une certaine Marguerite qu'on suppose née comtesse de Ferrette (car Guillaume de Gliers était qualifié dans les documents anciens par les fils du comte Ulrich Ier de Ferrette de "cousin", une dénomination qui n'étaient employée dans ces temps-l… qu'à l'égard de la très proche parent).

Guillaume avait deux frères, Henri et Berthold et trois soeurs, Adélaïde dont on ne sait rien de plus, Anne, fondatrice et donatrice du trésor de l'église de l'abbaye de Säckingen; Clémence, sacristaine et administratrice du chapitre de chanoinesses de Remiremont.

Des temps plus reculés jusqu'à la Révolution française, l'une au l'autre jeune fille de la famille de Montjoie était toujours membre d'un de ces grands chapitres (2).

Guillaume de Gliers naquit en 1265, se maria en 1296 avec Jeanne de Rougemont de qui il eut quatre enfants, Guillaume II, Ermentrude, Béatrice et Jean.

Les documents anciens célébraient aussi la vaillance de Guillaume.

Il re tourna chez lui en 1288 après avoir pris part à la dernière croisade.

Il a combattu pendant trois ans pour Edouard, roi d'Angleterre, contre le roi de France Philippe le Bel.

Il prit également les armes au service de son cousin, Théobald, comte de Ferrette et se fit offrir de sa part, pour services rendus, des revenus importants à percevoir à Riespach.

Le document fut signé le 3 octobre 1298 à Thann.

Cette vaillance, ainsi qu'un coeur loyal et sincère, a conduit l'évêque de Bâle Otto de Grandson à confier à Guillaume la défense de la ville de Porrentruy.

Le vaillant Guillaume de Gliers éprouvait une joie toute particulière devant le château de Montjoie au Froberg érigé par son grand père; aussi prit-il le titre de seigneur de Montjoie.

Tous ses descendants jusqu'aux temps les plus récents se sont fait un honneur de conserver ce titre de leur glorieux aïeul et ils se nommèrent soit seigneur de Montjoie, soit seigneur de Froberg, parfois aussi Froberg- Montjoie (4).

Guillaume fonda en 1303 dans l'église du château de Montjoie deux chapellenies, l'une dédiée à saint Nicolas, l'autre à sainte Catherine (5).

On peut supposer qu'il ramena sa foi en saint Nicolas de sa croisade, après avoir invoqué la protection de ce saint contre les dangers de la navigation en mer, comme les pèlerins vers la Terre sainte avaient coutume de le faire.

Notes RS :
La chapelle des Montjoie ou Garner de Hirsingue est dédiée à sainte Catherine.
L'ancienne chapelle à l'emplacement de la mairie de Hirsingue était dédiée à saint Nicolas.
L'autel latéral droit de l'église actuelle (1774) ainsi qu'une rue du centre du village est sont placés sous le vocable de Nicolas.
La rue Gliers devrait nous rappeler l'époque.

Références auxquelles JB.Fues fait appel : (1868 - 1878)

(1) Sur l'histoire ancienne de la famille de Kontjole: Schdpflin, passim. - Essai sur l'histoire de la maison et baronnie de Mantjoie par l'abbé Richard, Besançon, 1860. - Mémoires de la Société d'émulation du Doubs, 4e série, 8e vol. p.176-212.- L'Alsace noble, par Ernest Lehr. Berger-Levrault, 1872, 19° livraison, p. 356-368.
(2) Celles qui voulaient entrer dans le chapitre de Remiremont devaient présenter une lettre de noblesse d'au mains deux cents ans. Elles pouvaient se marier lorsqu'elles renonçaient à leur bénéfice, à l'exception de l'abbesse qui prononçait des voeux solennels
(3) J.E. Meyer. Esquisse sur l'Alsace littéraire au Moyen-Age. (Revue d'Alsace, 1572, p. 342.
(4) En plus de la baronnie, les Froberg Montjoie possédaient d'autres biens importants quels détenaient en fief en partie de l'empire allemand, en partie de France au de Bourgogne.C'est de là que vient la double dénomination en allemand et en français employée dé‚jà dans les plus anciens documents (5) La chapelle du château de Montjoie existe encore et a, malgré de nombreuses restaurations, conservé quelques traces du style du 12e siècle. Lors des dernières réparations en 1826, on a trouvé le caveau de famille des seigneurs de Montjole.Celui-ci se composait de trois voûtes superposées.Les squelettes qui reposaient dans de grands sarcophages de pierre étaient, en moyenne, d'une taille inhabituelle; certains ossements avaient plus de deux mètres de long. Les membres de cette famille se sont tout particulièrement distingués par leur haute stature même, dans les temps les plus reculés.



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