Hirsingue patrimoine : Habitat, coutumes et vie associative - histoire.
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Eglise de Hirsingue :
Premier bâtiment néoclassique sundgauvien.
Héritage du style baroque :
Pignon curviligne
Héritage du style Louis XV :
Porte ouest à fasces et crossettes.

Eglise de Hirsingue
Style néoclassique :
chapiteaux et colonnes ioniques dans le narthex

Eglise de Hirsingue
Style néoclassique :
emprunt au temple grec
autel-tombeau avec retable à colonnes ioniques.

Eglise de Hirsingue
Style néoclassique :
chapitaux ioniques sur pilastre, urnes ou pots à feu et guirlandes ...

Eglise de Hirsingue
style néoclassique
unique reliquat baroque :
détail de l'abat-voix de la chaire.

Eglise de Hirsingue
style néoclassique :
la couronne de laurier,
révélatrice du goût grec.

Eglise de Hirsingue
style neoclassique :
urne ou ou pot à feu.

Eglise de Hirsingue
style neoclassique :
ruban.
Hirsingue Sundgau Sud Alsace
- histoire

L' église St. Jean le baptiste de Hirsingue :
après deux siècles de baroque, l'avènement du style néoclassique dans le Sundgau.

En 1772, la construction de l'église de Hirsingue et la réalisation de son ameublement marquèrent une étape décisive dans l'introduction du néoclassicisme français dans le Sundgau.

On en est largement redevable au bailli du comté de Montjoie-Hirsingue, François Joseph Antoine Hell, nommé commissaire pour la reconstruction de l'église paroissiale en 1769.

Note : François-Joseph-Antoine HELL (Hirsingue 1731 - Paris 1794).
Avocat au Conseil Souverain d'Alsace, il fut à partir de 1777, bailli de la seigneurie et du Haut-bailliage de Landser où il s'établit à partir de ce moment-là.
En 1789, il fut élu député du Tiers-états aux Etats Généraux mais pour le compte des Districts de Haguenau et Wissembourg.
Il siégea comme député de l'Assemblée Nationale Constituante de juin 1789 à septembre 1791.
Il mourut sur l'échafaud à Paris en avril 1794.

Apprécié de l'évêque de Bâle, Simon Nicolas de Montjoie, cumulant de nombreuses fonctions publiques qui l'amenaient régulièrement à Paris, ouvert aux arts, il fut à l'origine des modifications apportées au projet du nouvel édifice dressé par Pierre François Paris, architecte de l'évêché, et sut imposer les tendances nouvelles de l'art parisien.

Ce maître d'ouvrage éclairé sollicita un sculpteur ornementaliste et architecte, attaché au chapitre de Murbach, Gabriel Ignace Ritter, qui établit un projet cohérent de grande qualité pour l'ameublement et la décoration de l'église, dans le style néoclassique ( [...] teinté de baroque.

Par la suite cette tendance nouvelle fut adoptée dans d'autres églises du canton, souvent de manière hésitante, les nouveaux motifs de pilastres et colonnes grecs, guirlandes de lauriers, rubans, urnes ou pots à feu et autres chutes voisinent avec un minimum d'ornements baroques.

L'architecture de l'église de Grentzingen paraît s'inspirer de celle de Hirsingue.

Qu'est-ce que le Néoclassicisme ?

Entre 1760 et 1820, apparaît le Néoclassicisme, période qui fait appel à l'Antiquité.

L'Europe se décline à l'unisson d'un même style qui se tourne vers l'art antique et la dramaturgie grecque.(Découverte des sites de Pompei et de Palmyre).

L'époque classique triomphe en France, avec l'adoption par l'architecte F. Ledoux en 1775 de la colonne dorique, exemple le plus simple des ordres architecturaux du temple grec.

On reconnaît à Paris le Panthéon par G. Soufflot (1764), le Petit Trianon de Versailles par R.Mique (1783).

La saline royale d'Arc-et-Senans (1774) ou l'Arc du Carrousel du Louvre (1806) restent parmi les plus beaux témoignages architecturaux de cette époque.

Au lendemain de la Révolution, on se contenta de remettre en état les édifices dégradés et de remplacer les éléments disparus du mobilier.

Dans ce contexte, on n'innova guère, on se contenta de suivre les modèles artistiques de la fin de l'Ancien Régime.

Ce goût affirmé pour le néoclassicisme ne fut pas interrompu lors du nouvel élan de construction né à la fin des années trente du XIXe siècle, rendu possible par une aisance retrouvée et nécessaire par une croissance démographique sans précédent.

Qu'est-ce que le baroque ?

En cinq siècles, le mot baroque traverse l'Europe.
Du sens propre, attesté au XVIe siècle en portugais et passé en français (Furetière, 1690 : « terme de joaillier, qui ne se dit que des perles qui ne sont pas parfaitement rondes »), dérive un sens figuré, « irrégulier, bizarre, inégal », enregistré dans l'édition de 1740 du Dictionnaire de l'Académie, sens qui est encore le seul connu du Littré en 1873 et qui est toujours vivant dans l'usage d'aujourd'hui.

Dans le cadre de l'esthétique française, normative et idéaliste, du « bon goût », le mot est employé au XVIIIe siècle dans le champ des beaux-arts pour désigner, avec une nuance péjorative, les formes hétérodoxes, bizarres ou libertines : « […] baroque est tout ce qui suit non les normes des proportions, mais le caprice de l'artiste.

Le baroque, phénomène propre aux beaux-arts italiens, recouvre deux siècles, de la Renaissance au néoclassicisme :
il naît vers 1520, encouragé par le concile de Trente (1545 -1563), arrive à sa pleine maturité en 1580, entre dans une nouvelle phase vers 1630 et trouve son terme vers 1750, où l'emporte l'esthétique dite néoclassique ( Klassizismus en allemand). Mais, dans le siècle qui suit, son champ d'application, historique et géographique, tend à la fois à se restreindre avec l'émergence ou la résistance de notions concurrentes, et à s'étendre à d'autres pays et d'autres arts.

Le baroque interfère avec rococo, employé en France et en Allemagne pour désigner l'art décoratif, mais aussi par extension l'architecture, la peinture et la sculpture de la première moitié du XVIIIe siècle :
selon les uns, le rococo n'est qu'une phase tardive du baroque; pour d'autres, il est un système formel spécifique, tout différent.


L'église de Hirsingue :
1786 - 2006 : Les orgues de l'église St. Jean le baptiste de Hirsingue. .... suite.



A propos de l'église : histoire, restaurations et chantiers. .... suite.